Dans le quartier animé de Tenjin de la ville de Fukuoka, il est des badauds dont les passe-temps sont plus singuliers que d’autres. KISHIMOTO Rikuhito, passionné de photographie est de ceux-là.

À l’heure où, pour saisir n’importe quel moment, il nous suffit d’effleurer du bout des doigts, l’écran cristaux-liquide d’objets suffisamment petits pour tenir dans une poche, l’homme se ballade avec un appareil photo en bois, un trépied, un barda et tout un vocable que l’on croyait suranné.

Grand amateur d’objets anciens, il cherche désormais à faire connaître à ses contemporains, la qualité des objectifs de la fin de l’époque Edo (les années 1850). Il passe ainsi ses week-end à interpeller ses concitoyens dans la rue, et à offrir des photos à tous ceux qui se prêtent à son jeu, soit à peu près une vingtaine de clichés par jour, d’un noir et blanc, on ne peut plus saisissant.

Tous les clichés de cet amateur sont en libre accès sur son site : http://www.ksmt.com

Rappel historique :

L’Époque Edo commence par la prise du pouvoir d’un chef de guerre, TOKUGAWA Ieyasu, au terme de plusieurs batailles dont celle, décisive, de Sekigahara (1600). L’empereur, sans être détrôné, ne joue plus qu’un rôle mineur jusqu’à la restauration de sa dynastie, et l’avènement de l’ère suivante : Meiji (1868).

Durant cette période, le Japon, qui, voyant d’un très mauvais œil les troubles provoqués par l’importation de la religion chrétienne par les missionnaires, se ferme presque entièrement aux autres pays, et est dit connaître une certaine prospérité. Le mouillage de canonnières américaines réclamant l’ouverture des ports au début des années 1850, marquera le début d’une guerre civile qui débouchera sur la fin du Shogunat.

Rapportée à l’échelle de l’Histoire de France, l’époque Edo brasse donc une période qui court du règne du roi Henri IV, quelques temps avant que le couteau de Ravaillac ne trouve son cœur, jusqu’à la fin du Second Empire.

Laisser un commentaire

Tendances